On a vu : Une Belle Fin
C’est quoi ? Une Belle Fin se déroule à notre époque, dans la banlieue est de Londres. Nous suivons John May. Un homme dont le travail n’est pas simple… retrouver les proches des personnes décédées sans que leur famille ne se manifeste. Tout ce que l’on peut dire c’est que John May est passionné par son travail. Il va même jusqu’à organiser les funérailles des défunts sans famille et y assiste souvent seul. Seul, il l’est, même si sa vie est remplie de celle des autres. Jusqu’au jour où un nouveau dossier va venir perturber sa vision des choses et avec lui, la possibilité de faire un choix entre un thé et un chocolat chaud…
De qui ? Uberto Pasolini, réalisateur italien vivant à Londres depuis des années. Il a, pour ce film, fait un énorme travail de recherche en ce mettant presque à la place de son personnage. Il a donc suivi des Funeral Officers, s’est rendu à des funérailles où il était parfois seul. Ce film, il dit l’avoir fait avant tout pour lui, parce qu’il avait besoin d’exprimer ses idées par le cinéma. Pour autant, il revendique le fait que ce film n’est pas là pour expliquer quelque chose, seulement pour libérer ce qu’il avait en lui, et par chance, ce film semble avoir rencontré le public, et le touche.
Avec qui ? Eddie Marsan, acteur très connu en Angleterre. Pasolini dira d’ailleurs à son sujet « s’il y a quelque chose de bien dans ce film, c’est lui ». En effet, nous ne pouvons qu’être d’accord tant il est sincère dans son jeu, dans la profondeur de son regard, plein d’empathie envers les personnes qui l’entourent, quand nous éprouvons nous, de l’empathie pour lui.
On en a pensé quoi ? Ce film est bouleversant, ou plutôt sa fin, comme l’énonce le titre. Il nous a touché en profondeur tant il se présente comme une fable contemporaine relatant de la solitude moderne. Oui, mais pas seulement. « Une Belle fin » c’est aussi la vie, comment on va être amené à gérer nos relations avec le monde et surtout, est-ce que nous sommes prêt à nous intéresser au monde ? Les familles ne sont plus ce qu’elles étaient, les gens bougent, le voisinage disparaît et avec cela la profondeur des relations. Mais n’ayez crainte, malgré un sujet aussi profond, le film sait rester léger et n’a de cesse de nous transporter dans cet univers auquel tout le monde peut s’identifier.
Le petit plus ? La fin.