La boite à musique
Vendredi 5 décembre, il est 10h30, le Liberté s’éveille. Doucement, il se remet de ses émotions de la veille et remplit déjà ses obligations professionnelles. Rêveur et courbaturé, sa tête résonne encore au son des basses des groupes qui se sont succédé depuis le début des Trans Musicales, tandis que les ingénieurs du son commencent à s’installer.
Inlassablement, ils répètent les mêmes gestes afin de le parer de ses plus beaux atours. Cette hôte d’exception accueille tous les jours les artistes, les professionnels et le public des Trans Musicales.
Son programme est chargé, il reçoit des conférences, des interviews, des showcases, des concerts et offre même une aire de repos pour les festivaliers frigorifiés mais curieux. Il vit à cent à l’heure, et cela n’a pas l’air de lui déplaire.
Pluriel, il garde une place pour les jeunes, protège les artistes de la foule, aide les journalistes dans leur travail et centralise les accréditations pour mieux les distribuer.
Touche à tout durant les Trans, il mène une double vie. Ainsi, il s’invente barman, présentateur radio, fait danser les foules ou les installe sur des transats. Rien ne semble lui fait peur, rien ne semble l’arrêter. Il surprend, sait être là où on ne l’attend pas, et c’est aussi ce qui nous plait chez lui !
Il se laisse découvrir, investir, parcourir au grés des flux et reflux de festivaliers et dépasse sa fonction première pour devenir un véritable lieu de vie. Lui qui était censé représenter une station de passage devient le cœur du festival et nous donne l’envie de rester toujours un peu plus. Au final, si c’était ça, l’esprit Trans Musicales ?