« Je vais mieux » (Jean-Pierre Améris) par Pierre Renaud
Après Les émotifs anonymes et Une famille à louer, Jean-Pierre Améris réitère le pari de la comédie une troisième fois avec Je vais mieux. Pas de Benoît Poelvoorde, ni d’Isabelle Carré ce coup-ci, c’est Éric Elmosnino qui prend les reines de cette fable moderne. C’est autour de son personnage, Laurent, quinquagénaire, architecte de profession, installé dans un quotidien plus ou moins confortable, que le film évolue.
En effet, tout commence quand Laurent est subitement pris d’un mal de dos. Le mal du siècle pour certains. Ce point de départ sonne comme le début d’une chute où l’on voit l’architecte, mais aussi le mari ou le père de famille, perdre pied petit à petit. L’homme raisonnable qu’il a toujours était est remis en question. Dans cette première partie du film, il s’agit de comprendre d’où vient cette douleur. Une première tentative d’explication du protagoniste via Doctissimo et consorts laisse augurer du pire. S’en suit alors une série d’examens chez toutes sortes de spécialistes qui, comme la bande annonce l’indique, se conclut par le diagnostic d’une défaillance d’ordre psychologique. Il s’agit là du point de rupture.
Dès lors, l’histoire bascule dans un règlement de comptes en guise de thérapie. Cette deuxième partie du film traite les frustrations d’un personnage attachant qui ose enfin se libérer. Paradoxalement, ce lâcher prise s’avère salvateur à bien des égards et permet à Laurent de remonter la pente.
Un humour singulier tissé entre dialogues de personnages loufoques et situations burlesques, accompagne une narration rythmée et efficace. Les sujets abordés sont universels, ce qui permet à tout un chacun de s’identifier. Je vais mieux est une comédie humaine.
Sortie nationale : 30 mai 2018
Bande annonce : https://lc.cx/Pf8d