On a vu : Journal d’une femme de chambre.
C’est quoi ? C’est une adaptation cinématographique du roman Journal d’une femme de chambre de Mirbeau, déjà porté à l’écran par Jean Renoir et Luis Bunuel. Célestine, jeune femme de chambre doit quitter Paris pour travailler en Province auprès de la famille Lanlaire. À travers son journal, elle décrit les rouages d’une classe bourgeoise arrogante et daidaigneuse.
De qui ? Le film est réalisé par Benoit Jacquot, en « écho direct avec le climat sociopolitique actuel ».
Avec qui ? Lea Seydoux en femme de chambre cynique et Vincent Lindon en palefrenier antisémite.
On en a pensé quoi ? On suit le quotidien de Célestine, tantôt fantasmée par ses maîtres, tantôt méprisée par ses maîtresses. Pour fuir sa condition de domestique, elle va trouver refuge dans les bras d’un sadique incarné magnifiquement par Vincent Lindon, devenant ainsi la soumise d’un autre. Le film dépeint le portrait d’une jeune femme qui lutte contre sa condition de domestique en choisissant la solution « la moins pire ». Celestine affronte son existence avec cynisme, ironie et insolence dans une société où la ségrégation sexuelle et sociale s’impose comme le modèle politique dominant. Le film aborde la problématique de la condition féminine avec une fatalité sombre, trop sombre. On aimerait que les intrigues secondaires soit plus développées et les flash-back moins brouillons.
Le petit plus ? La référence au tableau de Manet, Un bar aux Folies-Bergère.