Le projet des Trans repose sur le constat que les créneaux de diffusion musicale ne rendent pas toujours compte de la création et des multiples voies d’expression de ce qu’il faut bien reconnaître comme un art. Le projet Trans repose sur la rencontre artistes-publics autour des musiques actuelles, reconnues comme une forme artistique et une expérience culturelle à part entière. Depuis 1979 et le concert de soutien qui marque l’origine du festival, les Rencontres Trans Musicales ont évolué et sont aujourd’hui un lieu de propositions musicales, bien sûr, mais aussi de rencontres professionnelles, de débats et de réflexion. Ce festival de musiques actuelles interrompt le quotidien et en inverse les codes afin de proposer un autre mode de vie culturelle, tourné vers la découverte artistique. Ce festival est un microcosme qui réunit une diversité de publics: les habitués comme ceux qui viennent pour la première fois, les amateurs de musique curieux comme les professionnels du secteur, les Rennais comme les internationaux.

Pensées dès l’origine comme l’occasion de faire se rencontrer des artistes et des publics, les Trans ont développé à partir du début des années 2000 une politique de relations aux publics et d’action culturelle. Elle s’est notamment appuyée, dès 2003, sur la réalisation d’enquêtes sur les publics du festival. Ces recherches sont poussées par la volonté d’utiliser les sciences humaines et sociales comme aliment et matière de la réflexion et ainsi de passer d’une conviction à des connaissances, puis à un savoir. Les années 2010 ont ainsi vu le lancement de travaux menés chaque année par l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, afin de bénéficier d’une expertise en sociologie et avoir ainsi une meilleure connaissance des publics du festival.

Plus largement, les recherches sur ces écosystèmes que sont les festivals permettent de mieux comprendre la société en perpétuelle évolution, quelles qu’en soient les dimensions observées.